Dans une déclaration commune, les régulateurs de quinze pays européens disent vouloir trouver « un équilibre entre la protection des joueurs et le développement du secteur ».
Les régulateurs de jeux d’argent de quinze pays européens et celui de l’Etat de Washington, aux Etats-Unis, veulent « engager un dialogue constructif » avec les éditeurs de jeux vidéo, expliquent-ils dans une déclaration commune discutée lors du forum européen des régulateurs de jeux d’argent (GREF), publiée lundi 17 septembre.
Parmi eux, l’Espagne, le Royaume-Uni, l’Autriche ou encore l’Autorité de régulation des jeux en ligne (ARJEL) française, qui se disent, à l’image de nombreux joueurs, « préoccupés par les risques que fait naître la porosité des frontières entre le jeu d’argent et (…) les jeux vidéo ».
Ensemble, ils entendent « analyser minutieusement les caractéristiques des jeux vidéo » pour définir le statut des « loot boxes », des pochettes-surprises payantes présentes dans certains jeux, afin d’assurer « une mise en œuvre justifiée et efficiente [des] lois et régulations nationales ».
Une question que le régulateur belge (absent de la liste des signataires) a déjà tranchée : selon les autorités belges, ces « loot boxes » doivent être considérées comme des jeux d’argent, et donc réglementées comme telles (en interdisant l’accès de ces jeux aux mineurs).
La plupart des éditeurs proposent d’ailleurs depuis quelques mois des versions de leurs jeux phares modifiées spécialement pour le marché belge. D’autres, à l’image de l’éditeur du jeu de football FIFA 19, font toutefois de la résistance.
Les régulateurs signataires de la déclaration commune publiée lundi, eux, n’émettent pas de jugement a priori défavorable, mais parlent de chercher« un équilibre entre la nécessaire protection des joueurs et le développement équilibré de ce secteur d’activité ».