Paris (AFP) - "On n'est pas des machines, on est des êtres humains": les infirmiers, en mal de reconnaissance, mais aussi les aides-soignants et autres personnels hospitaliers, sont appelés à se mobiliser ce mardi contre la dégradation de leurs conditions de travail et la rigueur budgétaire affectant la santé.
Grève nationale, rassemblements partout en France... Les fédérations FO, CGT, SUD et CFTC de la fonction publique hospitalière, mais aussi, fait rare, une vingtaine d'organisations infirmières salariées, libérales ou étudiantes, ont choisi la même date pour tirer la sonnette d'alarme.
A Paris, un cortège doit s'ébranler vers 10H30 de Montparnasse en direction du ministère de la Santé dans le 7e arrondissement, où seront reçues des délégations, selon les syndicats.
"Etranglement budgétaire", manque de personnel, augmentation de l'activité, cadences infernales... Les griefs sont nombreux et partagés, même si l'intersyndicale FO-CGT-SUD et le mouvement unitaire infirmier ont chacun leurs revendications propres.
"Il y a une montée en puissance du mécontentement qui traverse tous les types d'établissements et toutes les catégories de professionnels", assure Mireille Stivala (CGT).
Christine, aide-soignante de 49 ans dans un établissement psychiatrique de l'Essonne, manifestera dans la capitale pour dénoncer des soins effectués "à la chaîne" par des personnels "abattus", sans toute l'attention méritée par les patients, qu'il devient "dur de regarder en face".
Difficile de mesurer l'ampleur de la colère, les personnels de santé pouvant être assignés pour garantir la continuité des soins.
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