Depuis longtemps, des physiciens du monde entier cherchent le moyen de réaliser des générateurs d'électricité miniatures, pour alimenter des appareils nomades ou implantés dans le corps. De nombreux prototypes ont été réalisés, captant la lumière, la chaleur ou les vibrations par effet piézoélectrique (quand une déformation mécanique produit une tension). Force est de constater que les résultats restent médiocres, avec des puissances faibles et des coûts de fabrication élevés.
Deux chercheurs indiens, Sujoy Kumar Ghosh et Dipankar Mandal, de l'université Jadavpur, ont peut-être changé la donne en prenant comme matière première les écailles récupérées parmi les déchets d'un atelier de préparation du poisson.
Pourquoi une telle idée ? Parce que les nanofibres de collagène (une protéine bien connue de tous les animaux de la Terre) y sont alignées et présentent de ce fait des propriétés piézoélectriques. Un matériau confectionné par une nanotechnologie naturelle, en somme et, qui plus est, bon marché.
Dans un article de la revue Applied Physics Letters, ces deux scientifiques rapportent leurs résultats après un traitement des écailles, consistant en une déminéralisation, qui les rend transparentes. Les propriétés électriques ont été observées de près, par spectrométrie X, et les chercheurs ont découvert un comportement, avec une polarité stable.
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