Tout indique que l'épisode El Niño particulièrement puissant de l'hiver 2015-2016 (qui a culminé en novembre 2015) s'est totalement dissipé. Pour la NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration) et aussi la Nasa, le retour à la normale s'est produit au début de l'été 2016, en juin.Depuis, les températures de l'eau en surface de la ceinture équatoriale du Pacifique n'y sont ni trop élevées, ni trop basses. Ces « conditions neutres » devraient se maintenir pour le reste de l'année, prédisent les modélisations du GMAO (Global Modeling and Assimilation Office) de l'Agence spatiale américaine.
Maintenant, ce devrait être le tour de La Niña, caractérisée par un refroidissement des eaux de l'est du Pacifique, de faire son apparition. Mais, conformément aux prévisions, elle sera absente. Ce qui n'est pas habituel.
Surveillé de près durant tout son développement, l'Enfant terrible du Pacifique de l'hiver 2015-2016 (l'un des plus puissants jamais enregistrés) a semé le trouble durant toute cette période dans plusieurs régions du monde. Le phénomène est notamment associé aux nombreux incendies qui ont frappé l'Indonésie, les sécheresses en Amérique du Sud (les pluies ont été décalées), et ailleurs, à de fortes précipitations et des inondations... Enfin, il a contribué aux records des températures globales relevés consécutivement depuis 11 mois (juillet puis août 2016 furent les mois les plus chauds enregistrés depuis 1880). L'année 2016 est en passe de battre le précédent record de l'année la plus chaude qui date... de 2015.
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