Le prélèvement à la source de l'impôt sur le revenu, qui doit entrer en vigueur au 1er janvier 2018, ne sera pas remis en cause après la présidentielle 2017, a assuré le secrétaire d'Etat au Budget Christian Eckert dans un entretien à paraître dimanche.
Pour François Bayrou, président du MoDem, "c'est une bonne idée parce que cet impôt à la source, il permettra que tous les contribuables se sentent plus légers face à l'impôt et que quand de l'argent rentre à la fin du mois, ce soit de l'argent net d'impôt".
Un avis que ne partage pas Eric Woerth, secrétaire général LR, ancien ministre du Budget, qui y voit "une erreur, tant pour la confidentialité (des contribuables, ndlr) que pour les entreprises elles-mêmes".
"Nous prenons les dispositions nécessaires pour que cette réforme entre en vigueur en 2018", a déclaré Christian Eckert dans les quotidiens régionaux du groupe Ebra.
"Je suis persuadé que personne ne reviendra sur cette réforme, parce qu'elle est souhaitée par les Français, et qu'elle est souhaitable, juste et moderne", a-t-il ajouté.
Une présentation par M. Eckert du projet de prélèvement à la source de l'impôt sur le revenu, prévue mercredi en Conseil des ministres, avait dû être reportée en raison de l'attentat dans l'église de Saint-Etienne-du-Rouvray.
Ce projet consiste à ce que l'impôt sur le revenu soit prélevé par l'employeur, sur la base d'un taux d'imposition calculé et transmis par l'administration fiscale.
Les revenus seront ainsi directement taxés chaque mois au titre de l'année en cours et non plus au titre de l'année précédente.
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