La fin de l'été et la rentrée s'annoncent mouvementées pour le gouvernement. L'avenir de STX, la réforme du code du travail, les baisses d'impôts ou encore le projet de loi de finances pour 2018 figurent parmi les sujets les plus urgents. Dans les colonnes du Parisien, le premier ministre Edouard Philippe revient sur tous ces dossiers «chauds». Voici ses principales déclarations:
• Code du travail: présentation du projet le 31 août
«Le projet sera présenté le 31 août et les textes définitifs seront approuvés par le Conseil des ministres avant la fin de l'été», explique Edouard Philippe. Pour le premier ministre, cette réforme «va nous permettre de placer la négociation sociale au niveau le plus efficace, plus près de la réalité du terrain, dans l'entreprise ou au niveau de la branche en fonction des sujets [...] C'est bon pour tout le monde, les entreprises comme les salariés». Les opposants au texte fustigent de leur côté une inversion de la hiérarchie des normes, au détriment des salariés.
• 10 milliards de baisse d'impôts et des «priorités claires» pour le budget 2018
«Nous allons baisser les impôts de plus de 10 milliards d'euros et redistribuer du pouvoir d'achat vers tous les actifs en basculant les charges salariales vers la CSG. Ce sera 250 euros en plus par an pour un salarié payé au smic, par exemple», explique Edouard Philippe. Un choix politique qui devrait notamment impacter les retraités, qui seront largement mis à contribution.
Concernant le budget 2018, le premier ministre entend faire des choix et assumer «des priorités claires pour la transformation du pays». Edouard Philippe envisage notamment de «formuler des orientations ambitieuses en faveur des armées, de l'Education nationale, de l'enseignement supérieur, de l'écologie et de la justice, et mener toute une série d'actions prioritaires comme l'augmentation de la prime d'activité et la revalorisation de l'allocation adulte handicapé».
• Dossier STX: une nationalisation temporaire
Concernant le cas STX, Edouard Philippe explique que «l'Etat a préempté STX car il en va de nos intérêts stratégiques, mais il s'agit d'une décision évidemment temporaire». Il poursuit: «L'Etat n'a pas vocation à rester seul actionnaire de STX pendant des années. Nous devons adosser STX à un partenaire industriel et Fincantieri peut parfaitement être celui-là». Mardi, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire et son homologue transalpin Pier Carlo Padoan ont déclaré s'être fixés jusqu'au 27 septembre prochain pour débloquer le dossier.»