Dans le cadre du grand plan de développement de la recherche pour l'IA, on apprend que les entreprises Fujitsu et Samsung sont prêtes à financer l'ouverture de laboratoires en France.
Fujitsu va ainsi agrandir le modeste centre de R&D de 200 m² dont il dispose déjà en France pour ouvrir son premier département en Europe dédié à l'IA. Le directeur général de Fujitsu France, Benjamin Revcolevschi, explique avoir engagé il y a déjà 18 mois les démarches visant à convaincre la maison-mère du groupe d'investir en France dans ce domaine. "On a des talents en France, notamment en intelligence artificielle, en algorithme, en mathématiques qui sortent du lot", a-t-il déclaré à Reuters, précisant qu'il serait cruel de s'en priver.
Du côté de Samsung, on apprend que le groupe sud-coréen a pris la décision d'implanter chez nous ce qui sera son troisième plus grand centre de recherche dédié à l'IA. C'est Young Sohn, directeur général de l'entreprise, qui l'a annoncé en personne à Emmanuel Macron, indique l'Élysée. À terme, ce sont plus d'une centaine de chercheurs qui seront à la tâche au sein de cette structure qui devrait disposer d'un bureau parisien et d'un laboratoire installé sur le plateau de Saclay, proche d'Orsay. C'est Luc Julia, chercheur français connu pour être l'inventeur de Siri — l'assistant vocal d'Apple — qui dirigera ce centre. Actuellement, le bureau de recherche français de Samsung ne compte qu'une quinzaine d'ingénieurs.
Voilà deux des premiers effets tangibles du grand plan pour l'IA que doit dévoiler le président Emmanuel Macron. Pour l'Élysée, il est urgent de monter à bord du train de l'IA et de chercher à en prendre les commandes, alors que de nombreux pays se livrent déjà une bataille acharnée dans ce domaine, qui consiste surtout à financer des implantations et attirer fonds et grands groupes industriels pour mieux pouvoir recruter les meilleurs chercheurs — principaux moteurs de cette révolution en cours.
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