En plus de son CDI dans le tourisme, Harry cumule les sources de revenus et, à 25 ans, il est propriétaire. Récemment, il s’est même mis à boursicoter. Il nous ouvre son porte-monnaie.
Harry (le prénom a été changé) a fait le calcul : s’il continue de dépenser 80 euros par mois en restaurants pendant dix ans, la facture totale s’élèvera à 9 600 euros en 2025. Oui, c’est étrange et il l’admet en se marrant :
« C’était une manière de m’amuser avec les chiffres en mettant le nez dans mes comptes. Je voulais avoir une idée plus globale. Mais je n’ai pas fait ça pour me dissuader de quoi que ce soit. Je continuerai à me faire plaisir. »
Le jeune homme est à l’aise quand il parle d’argent. L’habitude. Il gère ses finances depuis qu’il est ado. Son tout premier job, c’était dans son village. A 15 ans, il a commencé à tondre la pelouse d’un château. A tailler les haies, replanter des fleurs avec d’autres membres de sa famille, dont sa grand-mère.
Dix ans plus tard, il a gardé ce petit boulot de paysagiste. Un mini-revenu de complément, mais pas que :
Quelques heures dans l’année, ça me permet de respirer et de casser la routine. »
« Une sensation que je pouvais tout perdre »
Harry, 25 ans, vit dans l’est de la France. Pour valider son master en sport et santé – après un BTS de comptabilité – , il a trouvé un stage dans un office de tourisme. Au départ, pas vraiment un choix, ni un kif, mais finalement, un CDI de commercial à la clé en septembre 2013 :
« Concrètement, je prends rendez-vous avec des associations de personnes âgées pour vendre des excursions à la journée. Je travaille sur des projets très différents les uns des autres, du tourisme à vélo aux visites de fermes d’escargots
Ce n’est pas désagréable, d’autant que je rencontre pas mal de monde et que je me déplace pas mal. »
En mode « Valérie Damidot »
Il a tout retapé avec son père et sa compagne. 6 000 euros de travaux et pas mal de débrouille. Pour les meubles, il a chiné les bonnes occasions sur Le Bon Coin et chez ses parents à la campagne, qui stockaient plein de vieilles choses.
« Il a fallu mettre un coup de jeune à la cuisine, qui date des années 70. On l’a repeinte en mode “Valérie Damidot” et là, elle est comme neuve. Le matériel fonctionne très bien. Vraiment, il n’y avait pas de quoi investir 20 000 euros pour une cuisine aménagée. »
Harry est « un cumulard ». Pour « rentabiliser » son diplôme de sport, il a lancé un petit business de coaching sportif en ligne. Des conseils sportifs et diététiques :
« J’ai un site internet super moche mais le bouche à oreille a bien fonctionné. Surtout que pour me payer mes études, j’ai dû travailler un an dans une centrale à charbon à perdre mes poumons. »
Pour faire fructifier une partie de ses économies, il s’est lancé en début d’année dans la Bourse. Par curiosité, parce qu’il entendait les gens en parler ici et là et qu’il voulait comprendre par lui-même :
« En fait, c’est moins compliqué que ce qu’il n’y paraît. »
Via le site Boursorama, il a acheté des actions :
« J’ai investi dans des entreprises françaises bien installées dans le paysage économique, comme EDF et Vinci. J’ai récolté des dividendes, mais j’ai un PEA (Plan d’épargne en actions), que je gère en ligne et que je ne suis censé toucher que dans huit ans pour que ça vaille vraiment le coup. »
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