"On a déjà abattu beaucoup de canards sur la partie est du département, on sait qu'il reste une zone sur laquelle on va agir pour abattre l'ensemble des canards pour essayer de stabiliser cette zone", a indiqué Stéphane Le Foll dans un entretien à France Bleu Gascogne, avant de répondre par l'affirmative lorsqu'on lui demandait s'il faudrait abattre les 600.000 canards d'élevage du département.
Le ministre doit se rendre précisément mardi après-midi dans les Landes, à Mont-de-Marsan. Il doit y rencontrer éleveurs, producteurs de foie gras et agents des autorités sanitaires du département, ainsi que des élus de toute la région.
"Il ne reste plus que cette partie ouest (des Landes) qu'il faut qu'on traite, malheureusement", a ajouté M. Le Foll, pour qui "il va falloir aller vite dans l'abattage des canards pour qu'on puisse avoir une stabilisation de l'ensemble de la zone, c'est ça l'objectif".
Des zones de protection vont être mises en place pour éviter les réimplantations de canards et les mouvements de canards.
Le ministre espère ainsi faire "action de prophylaxie" (prévenir l'extension de l'épizootie) et "bâtir ensuite une reprise de la production, à des délais qui vont être à affiner avec les professionnels mais ça prendra plusieurs semaines".
La FDSEA des Landes, branche locale du principal syndicat agricole FNSEA, s'était dite jeudi dernier favorable à un abattage total des canards avec vide sanitaire pour lutter contre le virus de la grippe aviaire, estimant que les mesures prises jusque là étaient "dans l'impasse", comme le montre la multiplication des cas de H5N8 dans le Sud-Ouest.
Les Landes, premier producteur national de foie gras, représentent à elles seules un quart de la production française.
Lire la suite : Grippe aviaire: tous les canards vont être abattus dans les Landes - L'Express