Oui, les opérateurs se sont bien engagés à éradiquer les zones blanches. Toutefois, les modalités de ce grand plan visant à améliorer sensiblement la couverture mobile des zones peu ou non peuplées ne sont pas encore parfaitement fixées.
Sébastien Soriano reconnaît ainsi qu'il reste une liste de points à préciser, notamment du côté du calendrier, mais aussi des sanctions encourues par les opérateurs dans le cas où ils ne respecteraient pas les termes de cet accord présenté comme "historique". L'Arcep rappelle que pour atteindre l'objectif fixé, à savoir faire disparaître les fameuses zones blanches dans lesquelles les Français de métropole sont très mal couverts par les réseaux mobiles (voire pas du tout), les opérateurs devront investir entre 3 et 4 milliards supplémentaires et déployer chacun 5 000 nouvelles zones de couverture d'ici 2022. Tous les réseaux sont concernés : 2G, 3G, mais surtout 4G. D'ailleurs, à l'issue de ce plan, la France devrait remonter dans la moitié supérieure du classement des pays européens les mieux couverts en 4G, où nous figurons pour l'heure à la 24e place.
Un calendrier qui court au-delà de 2022
Le président de l'Arcep confirme que d'ici deux mois, une consultation publique sera lancée à ce sujet. Elle servira à définir la réattribution des fréquences, les concessions d'exploitation accordées aux opérateurs devant être revues (en réalité, prolongées) dans le cadre de cet accord, et ce, jusqu'en 2020. Cette étape préalable devrait s'achever en septembre 2018, ce qui ne doit pas empêcher les opérateurs de commencer leurs travaux.Sur les 5 000 zones de couverture dont il est question par opérateur, deux cas sont à distinguer. 2 000 zones concerneront les plus habitées de ces zones blanches, où aucun opérateur n'offre de couverture réseau correcte. Les opérateurs devront y engager des travaux de déploiement conséquents, comme la construction de pylônes ou l'installation d'antennes en points hauts. Ces installations pourront être mutualisées si les opérateurs se mettent d'accord. Les 3 000 autres zones concerneront les zones très faiblement habitées, ainsi que les zones touristiques (montagneuses, côtières, etc.) où les opérateurs ne sont que peu ou pas présents et où la couverture est très problématique. L'objectif, pour ces zones, est de parvenir à ce que chaque opérateur y offre une couverture ; les mutualisations devraient y être fréquentes.
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