"Nous appelons le Conseil de Sécurité de l'ONU à tenir une réunion d'urgence pour discuter de la situation", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.
L'Etat hébreu, qui demeure techniquement en guerre avec la Syrie, s'est jusqu'à présent abstenu de prendre parti ou d'intervenir dans le conflit. Mais des voix isolées appellent depuis plusieurs mois le gouvernement à s'engager au nom de considérations à la fois morales et stratégiques. C'est notamment le cas d'Amos Yadlin, ancien chef durenseignement militaire et directeur de l'Institut israélien d'études pour la sécuriténationale, qui a appelé son pays à frapper les avions les hélicoptères utiliséspour mener des tueries de masse.
Yaakov Amidror, ancien conseiller de Benyamin Nétanyahou pour la sécurité nationale, estime que lesfrappes américaines constituent « un événement très important ».« Le président Trump envoie clairement le message que l'Amérique est deretour, et qu'elle n'hésitera pas à utiliser la force pour défendre sesintérêts, expose-t-il. Aux russes, il fait comprendre qu'ils ne sont plus toutpuissants et que les Etats-Unis prendront les mesures nécessaires s'ils continuent à faire obstruction au Conseil de sécurité des Nations-Unies. Aux pays hostiles comme l'Iran et la Corée du Nord, il rappelle que l'interventionmilitaire est une option. Et à ses alliés dans la région, qui ont pu se sentir abandonnés par l'Amérique d'Obama, il dit clairement qu'ils ne sont plus seuls. »
Reuven Rivlin, présidentde l'Etat d'Israël, a pour sa part salué vendredi l'action « claire etdéterminée » du président américain. « Elle constitue une réponseappropriée à des crimes d'une brutalité impensable, a-t-il estimé. En agissantde la sorte, les Etats-Unis montrent l'exemple à l'ensemble du monde libre, qui a le devoir de soutenir toutes les initiatives nécessaires pour mettre fin aux atrocités en Syrie. »