L’Elysée espère mettre fin aux interrogations soulevées par Christophe Castaner, délégué général de La République en marche, qui avait déclaré vouloir « une réflexion sans tabou » sur la fiscalité des successions.
Mettre fin aux interrogations sur les droits de succession. Tel est l’objectif d’Emmanuel Macron, qui « a formellement exclu toute modification des droits de succession sous sa présidence », a fait savoir l’Elysée lundi 17 septembre. Cette déclaration fait suite aux propos de Christophe Castaner, délégué général de La République en marche (LRM), qui a déclaré vendredi vouloir« une réflexion sans tabou » sur la fiscalité des successions afin de lutter contre la « progression des inégalités de naissance ». Il avait alors précisé qu’il ne s’agissait pas « d’annonces » mais d’une piste de réflexion du parti majoritaire.
L’impôt sur la succession « est complexe, il est mal accepté, il n’a pas vraiment suivi l’évolution de la société et les nouvelles formes familiales », avait souligné M. Castaner, par ailleurs secrétaire d’Etat aux relations avec le Parlement. Il a expliqué dans un communiqué diffusé lundi soir « prendre acte » de la décision de M. Macron :
« A la tête de La République en marche, je continuerai à faire vivre le débat et à porter les idées qui pourront se traduire ou non dans la réalisation de l’exécutif. C’est l’essence même de ce mouvement que de proposer. »
Au début de 2017, un rapport de l’organisme public France Stratégie, alors dirigé par l’économiste proche d’Emmanuel Macron Jean Pisani-Ferry, avait appelé à « revoir en profondeur » cette fiscalité pour lutter contre « l’apparition d’une société à deux vitesses ». Cet impôt comprend des barèmes progressifs selon la somme héritée, avec des tranches allant jusqu’à 60 % en cas de lien de parenté éloigné. Mais de nombreux abattements ont été mis en place, permettant aux transmissions d’être plus faiblement taxées.
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