La dégradation de nos sols, due aux activités humaines, nuit aujourd'hui à notre bien-être. Elle entraîne l'extinction d'espèces et accentue le changement climatique. Elle contribue également aux déplacements de populations et à la multiplication des conflits. Ce sont les résultats alarmants d'une étude rendue publique hier.
Pollution, déforestation ou encore pratiques agricoles non durables appauvrissent nos sols. C'est la conclusion alarmante d'un rapport publié ce lundi. Le résultat de la toute première étude en ce genre menée à l'échelle mondiale par une centaine de chercheurs de 45 pays.
«?La dégradation des sols n'est pas un problème isolé : elle affecte de multiples régions et de nombreux habitants du monde. Elle altère la production de nourriture et la qualité de l’eau. Lorsque la terre se dégrade, souvent les gens migrent, car il n'y a plus de terres cultivables et donc une perte des moyens de subsistance?», a déclaré à l'AFP le scientifique Robert Watson.
À l’origine de cette dégradation, l’humanité en subira les conséquences
La dégradation part de la «?transformation de toute végétation originelle. Cela peut être la reconversion d'une forêt en terre agricole ou d'une mangrove en élevage de crevettes?», a expliqué Robert Watson. Et une gestion déraisonnable des terres provoque une dégradation des sols en causant pollution, érosion, épuisement des sols, qui perdent en nutriments et en productivité. Or, selon l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture, 95 % de notre nourriture provient directement ou indirectement de la terre.
Il y a donc urgence à agir. Le rapport propose d'ailleurs quelques pistes, comme la mise en œuvre de pratique de gestion du bétail dans les zones de pâturage, la restauration des zones humides par drainage, la plantation d'espèces indigènes ou la remédiation des sols contaminés.
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