Des chercheurs de l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) ont testé, chez la souris, une molécule qui protège le cerveau et la moelle épinière contre les attaques auto-immunitaires provoquant la sclérose en plaques, première cause de maladie neurologique chez le jeune adulte. Il reste maintenant à mener de longues et coûteuses campagnes d’essais pour valider un traitement.
Considérée comme une maladie auto-immune, la sclérose en plaques (SEP) est due à la destruction de la gaine de myéline, qui entoure et protège les fibres nerveuses (les axones des neurones), par des cellules du système immunitaire (les lymphocytes). Répandue (environ une personne sur mille, avec une proportion plus forte chez les femmes), la maladie est très invalidante. Évoluant par poussées, elle conduit à des paralysies ou des troubles cognitifs ou sensoriels. Il n’existe pas de traitements, si ce n’est pour en réduire les effets.
Une équipe de l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) vient d’annoncer une découverte porteuse d’espoir, dans un article publié par la revue Brain. Un anticorps, baptisé Glunomab, est capable, chez la souris, d’empêcher la destruction de cette gaine de myéline.
La méthode consiste à étanchéifier la barrière qui protège le système nerveux central (cerveau et moelle épinière), interdisant notamment aux cellules immunitaires, qui circulent dans le sang, d’y pénétrer. Il y a en fait deux barrières, l’une entourant le cerveau (la barrière hémato-encéphalique) et l’autre la moelle épinière (barrière hémato-médullaire).
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