De Balkany à Sarkozy, la droite empêtrée dans les affaires

Politique

Après la condamnation du maire de Levallois-Perret le 13 septembre, plusieurs procès auront lieu en 2020, notamment celui des époux Fillon juste avant les municipales.

Epoux Balkany, époux Fillon, Nicolas Sarkozy… La liste des personnalités guettées ou déjà passées entre les mainsde la justice est longue à droite cette année et en 2020. La condamnation, le 13 septembre, du maire de Levallois-Perret, Patrick Balkany, à quatre ans de prison ferme pour fraude fiscale, assortie d’un mandat de dépôt l’envoyant directement à la prison de la Santé, a remué certains de ses amis politiques.

« C’est un ami d’enfance et ça m’a fait de la peine pour lui, ça me fait de la peine pour elle [son épouse, Isabelle Balkany]. Ce n’est certainement pas quand les gens sont dans la difficulté qu’il faut les abandonner », s’est ému l’ancien chef de l’Etat Nicolas Sarkozy. La compassion semble généralisée à droite, le président du groupe Les Républicains (LR) à l’Assemblée, Christian Jacob, a dit au couple Balkany son soutien tandis que le président du Sénat, Gérard Larcher, s’est « interrogé » sur la pertinence de l’incarcération de l’élu.

Pour Nicolas Sarkozy, lui-même concerné par plusieurs dossiers judiciaires pour lesquels il encourt la prison, dont celui de ses dépenses excessives de la campagne présidentielle de 2012, cette condamnation résonne. L’ancien président de la République sera fixé le 1er octobre quant à son renvoi devant le tribunal correctionnel pour « financement illégal de campagne électorale », par une décision de la Cour de cassation sur un ultime recours. Un procès lui est d’ores et déjà assuré dans les prochains mois dans l’affaire dite « des écoutes », pour « corruption » d’un haut magistrat et « trafic d’influence ».

L’avenir électoral pollué

Mais par rapport à d’autres, l’ex-président a le temps. Trois ans après les révélations du Canard enchaîné sur les soupçons d’emplois fictifs visant Penelope Fillon, le candidat à l’élection présidentielle François Fillon et son épouse comparaîtront à partir du 24 février 2020 et jusqu’au 11 mars devant le tribunal correctionnel de Paris. L’ancien premier ministre encourt jusqu’à dix ans d’emprisonnement et 1 million d’euros d’amende pour détournement de fonds publics.

Si, à droite, les responsables politiques préfèrent ne pas remuer l’amer souvenir de l’échec de la dernière présidentielle, ils s’offusquent de voir ce procès venir polluer leur avenir électoral, l’audience devant s’achever quelques jours à peine avant le premier tour des élections municipales, le 15 mars. « Ça percute complètement les municipales, estime le député LR et trésorier du parti Daniel Fasquelle. Si les magistrats veulent éviter les accusations de justice politique, et dans l’intérêt de la démocratie, il faut qu’ils acceptent de déplacer la date du procès. »


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