Graflex a été créé à New York à la fin du 19e siècle. Si dans un premier temps l'entreprise métallurgique a produit des chandeliers et même des vélos, elle est surtout passée à la postérité pour ses appareils photographiques (argentiques, vous l'aurez deviné). Rachetée en 1909 par un certain Georges Eastman (fondateur de Kodak), sa production a été rapatriée à Rochester en 1928, où elle est devenue une division de l'Eastman Kodak Company. Pour la petite histoire, Graflex sera revendue en 1966 à Singer (les machines à coudre) avant de disparaître corps et âme en 1973 lors de son acquisition par le japonais Toyo. Voilà pour l'histoire. Mais pourquoi le nom de Graflex a-t-il tant marqué la photographie ? Durant son presque siècle d'existence, Graflex a produit toutes sortes d'appareils photographiques : des boîtiers petit format (reflex mono-objectif, télémétriques), des moyen format (reflex bi-objectifs), mais ce sont surtout ses appareils grand format très prisés par les photographes de presse qui ont forgé sa légende.
Weegee, de son vrai nom Usher Fellig, a été l'un des premiers photojournalistes spécialisés dans les scènes de crime. Dans les années 1930, il était le seul à être branché sur le canal radio de la police, ce qui lui permettait souvent d'arriver sur place avant les autorités. Il utilisait un Graflex Speedgraphic 4x5" (voir son portrait sur Focus Numérique).
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