Quand Hillary Clinton était secrétaire d'Etat, l'Amérique était supposée procéder à de grands changements. Hillary Clinton dirigerait la refonte des relations américano-russes. Elle allait ouvrir une ère nouvelle d'activisme démocratique permise par Internet. Et plutôt qu'enliser le pays dans d'interminables guerres au Moyen-Orient, elle tournerait les Etats-Unis vers l'Asie. Rien de tout cela ne s'est vraiment produit. S'il existe un fil rouge dans le mandat d'Hillary aux Affaires étrangères, c'est d'avoir sur-estimé la capacité des Etats-Unis à piloter les événements autour du monde et sous-estimé les conséquences de ces changements.
Dans des pays comme l'Egypte, ce n'est pas la démocratie, mais un retour à un état policier encore plus agressif qui a eu lieu, avec des centaines d'opposants en prison, la fin de la liberté d'expression et un pays où les jihadistes islamistes confortent leur emprise.
En lieu et place de relations améliorées avec la Russie, les Etats-Unis tentent aujourd'hui d'éviter une guerre sous prête-nom avec l'ancien bloc soviétique en Syrie. Les Etats-Unis soutiennent les opposants au président syrien Bachar el-Assad par des frappes aériennes qui concurrencent celles de la Russie, qui elle soutient le régime en place. Et en Asie, il n'y a pas eu de 'pivot' : les Etats-Unis se sont contentés de garder un oeil sur une région du monde qui change rapidement. La Chine réclame de plus en plus énergiquement sa part de pouvoir dans la mer de Chine du sud. En Corée du Nord, les essais de missiles balistiques de Kim Jong-un ont secoué l'allié des Américains, la Corée du Sud. En d'autres mots (...)
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