La circulation alternée sera reconduite mercredi à Paris et dans 22 communes de la petite couronne, en raison de la persistance de la pollution aux particules fines et au dioxyde d'azote.
Depuis une semaine, l’Ile-de-France subit un épisode de pollution tel que, pour la quatrième fois en vingt ans, la circulation alternée a été mise en place à Paris et en proche banlieue. Seuil d’alerte, matières microscopiques en suspension dans l’air, conditions anticycloniques… Tout sur ce pic de pollution.
Qu’est-ce que le seuil d’alerte ?
Selon le ministère de l’Environnement, c’est le «niveau au-delà duquel une exposition de courte durée présente un risque pour la santé de l’ensemble de la population ou de dégradation de l’environnement, justifiant l’intervention de mesures d’urgence». Il est franchi lorsque la concentration de particules fines dans l’air dépasse 80 microgrammes par m3, comme c’est le cas depuis deux jours, le chiffre ayant grimpé dans l’agglomération de Paris à 90 aujourd’hui. C’est à Paris mais surtout en Seine-Saint-Denis, dans les Hauts-de-Seine et dans le Val-d’Oise que la concentration est la plus forte.
«La France a établi le seuil d’alerte à 80 microgrammes pour être en conformité avec les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé», explique-t-on à Airparif, l’organisme chargé de surveiller la qualité de l’air à Paris.
Quels sont les principaux polluants ?
Les particules fines. Bien, bien plus petites que l’épaisseur d’un cheveu, elles sont naturellement présentes dans l’environnement, mais aussi générées par certaines activités humaines comme la construction, la combustion de bois ou de carburant et les vapeurs industrielles. Ce sont ces matières microscopiques en suspension dans l’air qui, en ville, noircissent les façades des immeubles. L’Agence européenne de l’environnement les considère comme le «polluant atmosphérique le plus nocif pour la santé humaine en Europe».
Le dioxyde d’azote. Il se forme principalement lors des processus de combustion dans les moteurs de voitures ou bien dans les centrales électriques. Très lié aux transports, il touche fortement les villes, et est émis en plus grande quantité encore par les moteurs diesel.
On retrouve aussi, pêle-mêle, du dioxyde de soufre, issu de la combustion du charbon et du pétrole, ou de l’ammoniac, lié aux émissions de l’agriculture, et de l’ozone, gaz corrosif issu des réactions, sous l’effet du soleil, entre plusieurs polluants....
Lire la suite - Cinq questions sur le pic de pollution en Ile-de-France
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