Désormais calé sur le rythme d'un nouvel épisode tous les deux ans, le studio Turn 10 nous propose cette année le 7e opus de son jeu de course simu-arcade Forza Motorsport, qui arrive à point nommé pour mettre en avant les performances de la Xbox One X. Cependant, depuis la sortie de Forza 6, de nouveaux concurrents ont rejoint la course. Forza 7 parvient-il à rester en pole position, en particulier sur la plateforme Xbox qui l'a vu naître ?
N'y allons pas par quatre chemins : avec l'arrivée imminente de la Xbox One X, c'est surtout la plastique remarquable de ce nouveau Forza qui est mise en avant par Microsoft et Turn 10. Et ils auraient tort de se priver, tant leur bébé peut facilement prétendre au titre de "plus beau jeu de caisses" du moment. Déjà superbe dans sa sixième itération, Forza 7 réussit à nous décrocher encore un peu plus la mâchoire, même sur les moins performantes One et One S. Forcément, on préfèrera les versions PC et One X pour la finesse qu'elles apportent (merci l'Ultra HD à 60 i/s), mais la version "classique" n'a pas à rougir. Turn 10 a franchi un nouveau cap, en particulier en matière d'ambiance et de qualité de l'environnement : soleil qui vient percer les nuages et projeter leur ombre sur l'asphalte, animations dans les décors, comme ce sable qui balaye le circuit de Dubaï... Tout est plus vivant, moins figé que ce que nous connaissions jusqu'alors. Et que dire des effets liés à la pluie, qui nous feraient presque préférer le mauvais temps au soleil ? Dommage que les progrès sonores ne soient pas plus francs, bien que les sons de moteurs restent d'un très bon niveau.Proposer un 7e épisode et continuer à innover n'est pas toujours chose facile, et cela se ressent un peu ici. Turn 10 en propose bien sûr toujours plus, à travers notamment 700 véhicules et 32 circuits déclinés en 118 tracés. Mais c'est encore une fois le mode carrière qui fait ici toute la différence, avec les simus pures et dures. Il ne faut pas spécialement chercher un fil conducteur ou du réalisme dans les situations : les développeurs ont misé sur la variété et le plaisir de jeu en allant droit au but, quitte à imposer certaines catégories de véhicules pour goûter un peu à tout. S'y ajoutent des épreuves originales, comme le gymkhana ou le Top Gear Bowling.
Les joueurs qui veulent profiter de tout le contenu du jeu immédiatement en seront pour leurs frais, car il est toujours question ici de gagner des crédits en remportant des courses pour débloquer les bolides de ses rêves. À contre-courant de Project Cars 2, donc. Si cela pimente un peu l'expérience, on déplore toutefois la présence d'un système de microtransactions pour faire craquer les plus impatients. Les amateurs de beau pilotage pesteront quant à eux sur les crédits qui ne sont plus augmentés si l'on joue sans assistance ou avec des adversaires plus coriaces.
Les pilotes chevronnés y trouveront toutefois leur compte, grâce à des courses que l'on peut paramétrer aux petits oignons. On profite d'une IA toujours aussi intéressante, basée sur les Drivatars, ces pilotes virtuels censés représenter le style de pilotage d'autres joueurs bien réels. Le résultat reste convaincant, et heureusement, tant le multijoueur montre vite ses limites. Difficile d'échapper aux fous du volant oubliant qu'ils sont ici devant un "Motorsport" et non un "Horizon" de la série Forza.
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