Chronique du futur : les cités bioniques de Vincent Callebaut

Environnement

Ses projets sont souvent qualifiés de « futuristes », voire estampillés comme de la science-fiction. Des bâtiments ou des quartiers produisant leur énergie et leur nourriture et recyclant leurs déchets, des navires dépollueurs, des dirigeables géants, des libellules de verre à Manhattan ou des villes flottantes en baie de Monaco : les idées de Vincent Callebaut, architecte né en Belgique, peuvent en effet sembler promises à un avenir lointain.

Et pourtant... « En 2020, en France, le règlement imposera que tous les nouveaux bâtiments aient un bilan d’énergie positif » aime-t-il à rappeler. Et à Taipei, son projet Agora Garden de tour résidentielle végétalisée, en forme de spirale, avec vergers et potagers suspendus, est en chantier depuis 2012 et livrable en 2016. Quant à la science-fiction, le terme ne convient pas vraiment, car les techniques à l'œuvre ou envisagées sont connues.

Bientôt, 80 % de la population vivra en ville

« Nous intégrons des éoliennes à trois pales, ou axiales », explique-t-il en précisant qu'il travaille en équipe pluridisciplinaire. « Les déchets peuvent être recyclés dans des bioréacteurs où sont cultivées des algues vertes. On sait réaliser des compostages naturels ou accélérés. » Du point de vue architectural, la tour spiralée Agora Garden impose un principe breveté de construction oblique. « La géométrie de ces projets paraît complexe, mais elle repose sur des modules simples et semblables. »

Avec ces idées, il s'agit de proposer des « scénarios de vie ». Ainsi est né le projet Dragonfly d'une tour, censément à Manhattan, abritant à parts égales des logements et des bureaux, avec un verger suspendu. Cette étude fait partie des trois « projets manifestes » de l'architecte et montre une idée qu'il n'est pas le seul à défendre : rapprocher la production agricole. « En 2050, nous serons neuf milliards et 80 % de l'humanité vivra en ville. Il faut s'interroger maintenant sur la manière dont nous produirons la nourriture. » Les vergers ne suffiront pas, mais il faut bien commencer par le début et on peut penser aller plus loin, jusqu'aux céréales et à l'aquaculture. « Il faut viser la Lune pour ensuite atteindre les étoiles... »

Lire la suite : Chronique du futur : les cités bioniques de Vincent Callebaut


Facebook Pin It

Articles en Relation

L’histoire peu connue du compost en France : de la chasse à l’engrais à la chass... Image de Freepik Image de Freepik L’histoire peu connue du compost en France : de la chasse à l’engrais à la chasse au déchet Maud ...
Mobilité : et si on remettait le piéton au milieu du village ? Image de freepik Mobilité : et si on remettait le piéton au milieu du village ? Comment penser une rue où piétons,...
Manquera-t-on de bière demain à cause du changement climatique ? Image de freepik Manquera-t-on de bière demain à cause du changement climatique ? Face au changement c...
Faut-il manger flexitarien au nom du climat ? Image de rawpixel.com sur Freepik Image de katemangostar sur Freepik Faut-il manger flexitarien au nom du climat ? Tom Bry-Chevali...
La baie du Mont-Saint-Michel face au risque de sécheresse à la fin du siècle Image de vwalakte sur Freepik La baie du Mont-Saint-Michel face au risque de sécheresse à la fin du siècle ...
Eaux minérales naturelles : sécheresse et pressions sur l’eau, quelques idées re... Image de freepik Eaux minérales naturelles : sécheresse et pressions sur l’eau, quelques idées reçues à déconstruire Guillaume...

ACTUALITÉS SHOPPING IZIVA