Ses projets sont souvent qualifiés de « futuristes », voire estampillés comme de la science-fiction. Des bâtiments ou des quartiers produisant leur énergie et leur nourriture et recyclant leurs déchets, des navires dépollueurs, des dirigeables géants, des libellules de verre à Manhattan ou des villes flottantes en baie de Monaco : les idées de Vincent Callebaut, architecte né en Belgique, peuvent en effet sembler promises à un avenir lointain.
Et pourtant... « En 2020, en France, le règlement imposera que tous les nouveaux bâtiments aient un bilan d’énergie positif » aime-t-il à rappeler. Et à Taipei, son projet Agora Garden de tour résidentielle végétalisée, en forme de spirale, avec vergers et potagers suspendus, est en chantier depuis 2012 et livrable en 2016. Quant à la science-fiction, le terme ne convient pas vraiment, car les techniques à l'œuvre ou envisagées sont connues.
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« Nous intégrons des éoliennes à trois pales, ou axiales », explique-t-il en précisant qu'il travaille en équipe pluridisciplinaire. « Les déchets peuvent être recyclés dans des bioréacteurs où sont cultivées des algues vertes. On sait réaliser des compostages naturels ou accélérés. » Du point de vue architectural, la tour spiralée Agora Garden impose un principe breveté de construction oblique. « La géométrie de ces projets paraît complexe, mais elle repose sur des modules simples et semblables. »
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