En France, on dénombre chaque année des millions d'os cassés. Généralement, un plâtre suffit à réparer la fracture. Mais parfois, il faut aller plus loin et avoir recours à la chirurgie réparatrice et à une greffe osseuse. Depuis quelques années, les chercheurs espèrent mettre au point des os artificiels capables de se substituer aux os humains. Des médecins et ingénieurs américains annoncent d'ailleurs aujourd'hui avoir conçu, à l'aide d'une imprimante 3D, ce que l'on pourrait, à les en croire, qualifier d'os artificiel parfait !
Qu'entendent-ils par « os artificiel parfait » ? Un os qui présenterait des propriétés mécaniques proches de celles que possède un os naturel. Un os qui serait facile à mettre en œuvre dans un bloc opératoire. Un os qui serait relativement bon marché. Et un os, bien sûr, qui ne provoquerait pas de réaction de rejet. Cet os, l'équipe de l'université Northwestern l'a baptisé « l'os hyperélastique », ou HB pour hyperelastic bone, en anglais.
Les ingénieurs américains ont d'abord procédé à quelques tests, mécaniques notamment. Ils ont soumis un morceau de fémur hyperélastique à des contraintes de compression. Et leur os a résisté à des charges deux à trois fois supérieures à celles supportées par les matériaux actuels. Dans une seconde étape, les médecins américains ont mené des tests sur des animaux. Ils sont parvenus à réparer une blessure à la colonne vertébrale sur des rats. En quatre semaines seulement, ils ont aussi vu des tissus biologiques se souder après l'implantation d'un os hyperélastique crânien sur un macaque.
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