Cette jeune femme a vu son destin chamboulé il y a quatre ans, en apprenant qu’un mal devenu incurable réduisait son espérance de vie à quasi-néant. Aujourd’hui, elle jouit de ses derniers moments, malgré les frustrations et la peur de disparaître avant de pouvoir fêter sa trentaine.
Alors qu’octobre rose est l’occasion pour les différentes associations et les médecins de faire la prévention annuelle sur le cancer du sein, la force des témoignages que livrent les victimes directement concernées par cette tragédie est sans commune mesure. A la fois vibrante d’émotion, tétanisée par le sort que lui réserve la vie et consciente du mal qui la ronge chaque jour un peu plues, Constance, une jeune Bisontine de 29 ans, fait partie de ces exceptions qui confirment la règle. Si seulement 20 à 30% des cancers du sein évoluent vers un stade métastasique, et qu’ils concernent de surcroît plutôt les femmes de plus de cinquante ans, elle fait partie du faible pourcentage frappé de plein fouet par l’injustice d’un trouble incurable.
En 2013, on lui a diagnostiqué un « petit » cancer « localisé ». A l’époque, les prévisions ne sont pas si obscures. Chimiothérapies, opérations, rayons… La jeune femme mûrit d’objectifs espoirs de guérison. Pendant une année, elle se remet doucement et la rémission est en cours. Mais subitement, le pronostic se corse. Des métastases sont présentes dans son foie. Petit à petit, les opérations et les traitements deviennent plus lourds. Mais rien y fait. Constance se sait condamner. « Il faut désormais que je vive avec l’idée que ce cancer va me tuer », résume-t-elle à France 3 Bourgogne-Franche-Comté. Avec pour unique question obsédante : « quand ? »
Elle doute aujourd’hui de pouvoir vivre son prochain anniversaire. : « Je ne sais pas si je vais pouvoir fêter mes 30 ans en décembre 2017 ». Ne lui reste finalement qu’une dernière issue avant de s’en aller pour toujours, celle de profiter à fond des mois qui lui restent, en espérant que son corps ne s’arrête pas encore plus prématurément que prévu. Voilà pourquoi elle s’efforce de garder le sourire, de se gaver de musique, de fêtes et de petits moments de bonheurs accessibles. Elle ne demande rien, ni pitié ni désolation. Ce travail d’acceptation de la maladie lui prend déjà beaucoup de ressources.
Mais elle est forcée de constater dans le même temps la vie parallèle qui se joue sous ses yeux, celle de ses proches et amis qui connaîtront, eux, des lendemains heureux. Des lendemains, tout court. « C’est difficile, je me sens constamment en décalage, explique Constance. Mes amis font des projets, enfants, achat de maison, voyages, évolution professionnelle… Tout ça est inaccessible pour moi. Avec mes quatre petits frères, c’est dur et triste de me dire que je ne verrai jamais leur vie future » Malgré ces points forcément très pénibles à vivre, la jeune femme reste positive, coûte que coûte....
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