Le finastéride, un médicament contre la chute des cheveux, provoque des effets secondaires chez les hommes qui en prennent. Certaines conséquences indésirables, comme des troubles sexuels, étaient déjà connues, mais l'Agence du médicament (ANSM) alerte en particulier sur les cas de « dépressions et plus rarement d'idées suicidaires ».
À la dose de 1 mg, le finastéride (Propecia du laboratoire Merck et génériques) est indiqué dans le traitement de la chute de cheveux, chez l'homme uniquement. À la dose de 5 mg (Chibro-Proscar et génériques), il est indiqué dans le traitement de l'hypertrophie bénigne de la prostate. Ces médicaments sont contre-indiqués chez la femme. Le risque de dépression était déjà mentionné dans la notice du finastéride 5 mg, rappelle l'ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé), et il figure dorénavant aussi dans celle du finastéride 1 mg.
« L'Agence européenne des médicaments (EMA) a demandé une modification des documents d'information de toutes les spécialités 1 mg et 5 mg afin d'avertir les professionnels de santé et les patients sur les risques de changements d'humeur, d'idées suicidaires et de dépression », explique l'ANSM dans un communiqué. « Le traitement par finastéride devra ainsi être interrompu devant tout symptôme psychiatrique », souligne-t-elle. « Tout changement d'humeur doit conduire à une interruption du traitement et à une surveillance. »
Finastéride : des effets secondaires sur la libido également
Le finastéride agit en bloquant une enzyme qui se trouve dans le cuir chevelu et les organes sexuels et métabolise la testostérone. Des troubles sexuels (diminution de la libido, troubles de l'érection et de l'éjaculation) figurent également parmi les effets indésirables du finastéride. L'ANSM « rappelle qu'il est possible d'observer une persistance » de ces troubles sexuels après l'arrêt du traitement.
Enfin, « comme mentionné dans les documents d'information, des cas de cancers du sein ont également été rapportés chez des hommes traités par finastéride », note l'ANSM.
Avec AFP
Lire la suite : Calvitie : un traitement soupçonné de favoriser la dépression