Au deuxième jour du procès en destitution de la présidente du Brésil Dilma Rousseff, son mentor politique Lula a été inculpé vendredi de corruption passive, tandis que l'ambiance était houleuse au Sénat entre défenseurs et partisans de la chef de l'Etat.
Ce procès historique devrait mettre fin à 13 ans de gouvernements de gauche dans le géant d'Amérique latine.
La police fédérale a inculpé l'emblématique ex-président Luiz Inacio Lula da Silva (2003-2010) pour corruption passive et blanchiment d'argent, dans le cadre du scandale de corruption autour du géant pétrolier Petrobras.
Dénonçant une inculpation "politique", ses avocats ont dit ne pas "accepter comme coïncidence le fait que (celle-ci survienne) en plein procès de destitution de la présidente (Rousseff) élue avec le soutien de Lula".
Au Sénat, la deuxième session du procès s'est déroulée dans une ambiance électrique, avec un échange d'insultes entre sénateurs pro et anti-Dilma Rousseff qui ont failli en venir aux mains.
"Je vais user de mon pouvoir de police pour exiger le respect mutuel", a menacé le président du Tribunal suprême fédéral (STF) Ricardo Lewandowski qui dirige les débats, avant de suspendre la séance à la mi-journée.
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