C'était censé être le nouveau Trump. Donald Trump a tenté de changer ces deux dernières semaines, afin d'élargir son électorat mais à deux mois et demi de l'élection présidentielle, les Américains ne semblent pas croire à cette énième métamorphose.
Sur la forme, le candidat républicain à la Maison Blanche est plus discipliné, ses discours sont écrits et il les concentre sur son adversaire, la démocrate Hillary Clinton, qu'il cogne sans retenue en raison de soupçons de trafic d'influence à la fondation caritative Clinton lorsqu'elle dirigeait la diplomatie des Etats-Unis.
Sur le fond, il a poli son message, il parle plus d'économie et a tendu la main aux minorités, principalement les Noirs et les Américains d'origine hispanique.
Cette apparence moins abrasive et plus tolérante viserait deux objectifs: d'une part, récupérer des voix dans ces communautés, qui jusqu'à présent ont plébiscité les démocrates. D'autre part, persuader les Blancs de la classe moyenne écoeurés par son verbe outrancier de revenir au bercail républicain.
"Il essaie de faire les deux à la fois, et il échouera probablement dans les deux cas", prédit Larry Sabato, politologue vétéran des campagnes présidentielles américaines.
Le milliardaire populiste a choisi un angle d'attaque risqué contre Hillary Clinton: il l'accuse d'être sectaire et raciste, en plus d'être corrompue.
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