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C'est à Gao au Mali, au sein de la plus importante base des forces françaises engagées à l'extérieur, qu'Emmanuel Macron effectue son premier déplacement sur le continent africain. Moins d'une semaine après son entrée en fonction, le nouveau chef des armées rencontrera les 1.600 soldats déployés dans le cadre de l'opération Barkhane.

"Avec l'élection d'Emmanuel Macron, les Maliens espèrent une clarification de la politique française dans le nord du Mali", pouvait-on lire dans "L'Aube", le quotidien de Bamako, la semaine dernière. Et le journal de s'interroger : quelle ligne le président français va-t-il adopter dans la lutte contre le djihadisme ? Car sur place, quatre ans après le début de l'intervention française, le conflit est loin d'être réglé et la Fédération internationale des droits de l’Homme (FIDH) alerte même sur un niveau d'insécurité "sans précédent".

Annonces, déclarations... ce déplacement très symbolique sera donc assurément scruté, d'autant que par ailleurs, le pool presse autorisé à suivre le déplacement a été soigneusement restreint par l'Elysée à 25 journalistes triés sur le volet, suscitant jeudi l'indignation et l'inquiétude d'une quinzaine de rédactions dont celle de "l'Obs", qui ont signé cette lettre ouverte : "Monsieur le président, il n'appartient pas à l'Elysée de choisir les journalistes".

 

Renforcer la coopération internationale

L'avion d'Emmanuel Macron atterrit à Gao ce vendredi à 10 heures, heure locale (midi en France). Le président doit passer environ sept heures sur place, détaille la presse malienne. A son arrivée, il sera accueilli par le président malien Ibrahim Boubacar Keïta, avec qui il aura un entretien sur la lutte contre le terrorisme, le dossier sahélien, le volet politique du dossier et la difficile mise en oeuvre des accords de paix de 2015. Il rencontrera ensuite les forces spéciales, le service de santé des armées et les forces armées maliennes.

Vaste programme... Fin connaisseur du dossier, le ministre Jean-Yves Le Drian (désormais en charge de l'Europe et des Affaires étrangères) est du voyage et pourra apporter des éclairages au nouveau président ainsi qu'à sa nouvelle ministre des Armées, Sylvie Goulard.

Le mot d'ordre de cette visite, précise l'entourage du président, sera de marteler sa "détermination" à poursuivre l'engagement au Sahel mais aussi l'inscrire dans une coopération renforcée avec l'Allemagne. Car davantage que François Hollande, Emmanuel Macron veut mettre l'accent, toujours selon son entourage cité par l'AFP, sur la coopération internationale dans la lutte contre le terrorisme, avec les autres pays européens, notamment l'Allemagne, premier contributeur de la Minusma, mission de maintien de la paix de l'ONU au Mali.

La France veut "une impulsion franco-allemande pour que l'Europe joue un rôle croissant dans les dossiers de sécurité et de défense, dont ceux de l'Afrique et du Sahel", précise l'entourage du président. Une question évoquée lundi avec Angela Merkel.


Lire la suite : Au Mali, les premier pas d'Emmanuel Macron en tant que chef des armées - L'Obs


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