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Après le coup de filet du 5 juillet en France et en Belgique, la police belge recherche encore plusieurs suspects, et les autorités craignent qu'ils commettent un attentat, a annoncé ce jeudi le parquet fédéral, dont un porte-parole a déclaré à la chaîne de télévision flamande VTM :

"Nous recherchons encore différents suspects de terrorisme [...] Nous craignons qu'ils se sentent acculés après les perquisitions. Nous craignons par conséquent la même réaction que le 22 mars" (2016, lorsque des kamikazes avaient mené une double attaque à Bruxelles, faisant 32 morts, après la découverte par la police de l'une de leurs caches).

Mercredi soir, deux frères soupçonnés de préparer un attentat à l'aide d'un important arsenal ont été inculpés à Bruxelles pour "participation à un groupe terroriste", comme l'avait été en 2015 leur frère cadet, Saïd Saouti, chef du gang de motards belges Kamikaze Riders.

Les deux frères, Akim Saouti, 40 ans, Khalid Saouti, 37 ans, avaient été arrêtés avec deux autres personnes dans la nuit de mardi à mercredi à Anderlecht, commune populaire de l'agglomération bruxelloise, tandis qu'un cinquième homme était interpellé en France, près de Lille.

Opérations antiterroristes dans le Nord et en Belgique : qui sont les Kamikaze Riders ? Dans un box de garage d'Anderlecht, la police a trouvé "trois kalachnikovs, une quinzaine de chargeurs de kalachnikovs, ainsi qu'un riot gun[fusil à pompe, NDLR], trois armes de poing et munitions, des radios, deux gilets pare-balles", mais aussi un gyrophare ainsi que des uniformes de police, d'agent de sécurité, de secouriste et "quatre détonateurs", a détaillé le parquet fédéral dans un communiqué.

Les deux frères ont été inculpés de "participation aux activités d'un groupe terroriste" et placés en détention préventive. Les deux autres suspects ont été relâchés.

Frères radicalisés

Leur cadet, Saïd Saouti, déjà connu de la police pour avoir fondé le gang des Kamikaze Riders, adepte de rodéos musclés sur le périphérique de Bruxelles, avait été condamné l'an dernier pour "appartenance à un groupe terroriste", recrutement de candidats au djihad et apologie du groupe Etat islamique (EI) sur les réseaux sociaux. Lors de son arrestation fin 2015, les autorités avaient annoncé qu'il était soupçonné de préparer des attentats contre "plusieurs lieux emblématiques" de la capitale belge.

Ses deux frères, "radicalisés", selon une source proche de l'enquête, ont été appréhendés après que les enquêteurs ont acquis la conviction qu'ils préparaient un attentat, comme semble l'attester l'arsenal découvert par les policiers.


Lire la suite : Antiterrorisme : la police belge craint un attentat et cherche des suspects - L'Obs


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