La création de deux vastes sanctuaires marins en Antarctique est de nouveau lundi à l'ordre du jour d'une réunion internationale annuelle à Hobart, en Australie, où tous les regards sont braqués sur la Russie, principal frein à ce projet.
La Commission pour la conservation de la faune et la flore marines de l'Antarctique (CCAMLR), établie en 1982 par une convention internationale, achoppe depuis 2011 sur deux projets de gigantesques aires marines protégées (AMP).
Le premier, porté par l'Australie, la France et l'Union européenne, couvre de vastes zones marines de l'Est de l'Antarctique.
Le second, présenté par les Etats-Unis et la Nouvelle-Zélande, porte sur la mer de Ross, une immense baie côté Pacifique sous juridiction néo-zélandaise.
Cette mer est parfois surnommée "le dernier océan" car elle est considérée comme le dernier écosystème marin intact de la planète, c'est-à-dire non touché par la pollution, la surpêche ou les espèces invasives.
Les organisations de défense de l'environnement font état d'un consensus quasi total sur ces AMP au sein de la CCAMLR, qui rassemble 24 pays et l'Union européenne.
Mais la Russie freine ces projets. La Chine également, mais dans une moindre mesure puisqu'elle avait accepté l'idée de sanctuariser la mer de Ross, lors de la dernière réunion annuelle de la CCAMLR, en 2015.
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