Après le PDG d'Alstom, le maire de Belfort, c'est au tour des syndicats du constructeur ferroviaire d'être reçus mardi par le gouvernement, qui a promis d'aider à apporter "des commandes" pour maintenir la production de trains à Belfort.
Lundi, le président François Hollande a fixé comme "objectif" le maintien de la production de locomotives à Belfort et a sommé son gouvernement de se "mobiliser pour qu'il y ait plus de commandes".
"Quand il y a de grandes filières qui doivent être soutenues, nous devons nous engager. En ce moment, c'est le cas pour la filiale ferroviaire avec Alstom", a ajouté le chef de l'Etat lors d'un déplacement dans les Yvelines dans l'après-midi.
Le cap avait été fixé dès le matin à l'Elysée, en présence des ministres concernés (Economie, Industrie, Transports). "Le président nous a fixé un objectif, celui de faire en sorte qu'à Belfort les activités ferroviaires d'Alstom soient maintenues", a déclaré Michel Sapin après la rencontre.
"Je pense que cet objectif est possible (...) c'est la responsabilité d'Alstom de le tenir", a réagi l'ancien ministre de l'Industrie Emmanuel Macron. M. Macron, qui avait promis "zéro licenciement" au printemps 2015 lors d'une visite à Belfort, a répété que la décision prise par le groupe avait été "soudaine, brutale, et inattendue".
Selon M. Macron, "il y a d'autres manières de gérer ces surcapacités et en particulier l'Etat, compte tenu de sa place dans la commande publique, compte tenu de son rôle pour Alstom, est évidement un partenaire indispensable".
En début de soirée, le secrétaire d'Etat aux transports Alain Vidalies a assuré que Belfort allait rester un site de production "dans les mêmes proportions qui existent aujourd'hui", en jugeant la décision d'Alstom "d'autant plus incompréhensible que nous sommes dans l'attente de décisions" sur plusieurs appels d'offres.
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