Facebook est une fois encore au cœur d’une micropolémique à cause de Messenger Kids. Le service de messagerie destiné aux enfants, supposément verrouillé de tous les côtés, laissait certains d'entre eux discuter avec n’importe qui.
Le but de Messenger Kids est pourtant de contrôler justement avec qui sa progéniture a le droit ou non de converser. L’initiative, largement décriée par beaucoup, consiste à ouvrir la messagerie Facebook aux 6-12 ans, mais avec une supervision parentale stricte. Malheureusement, si le système marche bien pour les discussions en message privé avec deux interlocuteurs, dès lors qu’on rentre dans une discussion de groupe, les choses sont plus compliquées. En effet, chaque enfant peut inviter des interlocuteurs autorisés par ses parents à prendre part à la discussion de groupe. On peut donc aboutir à une situation où un enfant A peut se retrouver à discuter avec un interlocuteur C (non approuvé par ses parents), car il a été invité par un interlocuteur B (lui approuvé). Ce même interlocuteur C peut d’ailleurs inviter des personnes D, E et F par exemple.
“Un petit nombre de groupes concernés”
Dès lors, il est aisé de voir comment ce système peut être facilement abusé. Facebook l’a reconnu et a déjà commencé à clore les groupes de discussion concernés et à prévenir les parents. D’après l’entreprise, cela ne concernait qu’un “petit nombre de groupes de discussion”. Cette affaire risque malgré tout d’écorner sévèrement l’image d’un service qui avait déjà fait grincer les dents des docteurs, éducateurs et autres experts de l’enfance il y a peu. À noter que l’application n’est pas disponible en France et que la Cnil est particulièrement attentive sur ce type de sujet.
Source : Facebook Messenger permettait à des enfants de converser avec des inconnus