La tension va croissante entre les États-Unis et la Syrie. Dans la nuit de lundi à mardi, Washington a accusé Damas de préparer une nouvelle attaque chimique similaire à celle attribuée au régime qui avait fait 88 morts le 4 avril dernier dans la province d'Idleb. «Les États-Unis ont identifié de potentiels préparatifs d'une autre attaque chimique par le régime syrien d'Assad qui pourrait provoquer le massacre de civils, y compris des enfants innocents», écrit le porte-parole de la Maison-Blanche Sean Spicer dans un communiqué. Ces activités «sont similaires aux préparatifs du régime avant son attaque à l'arme chimique du 4 avril», ajoute-t-il.
Cette attaque avait provoqué une riposte militaire des États-Unis, qui avaient tiré 59 missiles contre une base aérienne en Syrie, marquant la première intervention armée de Washington contre le régime de Damas. Si le président syrien lançait une autre attaque à l'arme chimique «lui et son armée paieraient le prix fort», a prévenu Sean Spicer.
«Toute nouvelle attaque lancée à l'encontre de la population syrienne sera attribuée à Assad, mais également à la Russie et à l'Iran qui l'ont aidé à tuer son propre peuple», a pour sa part prévenu, lundi soir, dans un tweet, Nikki Haley, l'ambassadrice américaine à l'ONU.
L'attaque chimique présumée du 4 avril à Khan Cheikhoun, dans la province rebelle d'Idleb (au nord-ouest du pays) avait fait 88 morts, dont 31 enfants, provoquant l'indignation de nombreuses capitales qui avaient mis en cause le régime de Bachar el-Assad. Ce raid était, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), la deuxième «attaque chimique» la plus meurtrière depuis le début du conflit en 2011 après celle au gaz sarin qui avait fait plus de 1400 morts dans la banlieue de Damas en 2013.
Damas et Moscou réfutent les accusations occidentales. Le président américain Donald Trump avait fait part de son émotion après l'attaque du 4 avril notamment en raison du nombre élevé d'enfants tués. Les États-Unis avaient riposté dans la nuit du 6 au 7 avril, en tirant 59 missiles de croisière Tomahawk depuis deux navires américains en Méditerranée vers la base aérienne d'Al-Chaayrate, près de Homs.
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