Il occupe la case 27 dans le tableau périodique des éléments (ou table de Mendeleiëv) dans la section des "métaux de transition". Cet élément, c'est le cobalt, l'un des composants primordiaux entrant la fabrication des batteries rechargeables au lithium-ion destinées aux véhicules électriques. En effet, ce minerai augmente la densité et prolonge la durée de vie des batteries, permettant notamment aux constructeurs automobiles d'offrir une garantie de 8 à 10 ans.
Le groupe automobile Volkswagen l'a bien compris, lui qui a décidé de prendre le tournant de l'électrique suite au scandale du diesel. Dans sa nouvelle stratégie, le constructeur allemand a prévu de produire 3 millions de véhicules électriques d'ici 2025. Les prévisions ont fait apparaître le besoin de 150 GWh de capacité de batterie par an à partir de 2025.
Dix ans de contrat
Face à ces estimations, Volkswagen a lancé un appel d'offres aux différents producteurs de cobalt dans le monde afin que ces derniers lui soumettent des propositions. Une seule contrainte, pouvoir fournir régulièrement le précieux minerai sur une période de 10 ans à compter de 2019. Les accords définitifs devront être signés avant la fin de l'année.
Dans le document fourni aux principaux acteurs du cobalt, Volkswagen détaille les composants de ses batteries : six parts de nickel, deux parts de cobalt et deux parts de manganèse (6:2:2). Mais cette composition pourrait vite évoluer vers un 8:1:1
Selon les analystes du secteur, les besoins de Volkswagen devraient se situer entre 24 000 et 36 000 tonnes par an, sachant que chaque batterie utilise entre 8 à 12 kg de cobalt. La facture s'élèverait à 2,4 milliards de dollars pour 3 millions de véhicules.
Enfin, une autre étude (groupe CRU) estime que le secteur de la batterie aura besoin d'au moins 75 000 tonnes de cobalt par an jusqu'en 2025, contre 41 000 tonnes en 2017.
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