Vincent Lindon a confié à Mediapart, face caméra, une longue réflexion sur ce que disait, selon lui, la pandémie de la France, sixième puissance économique. Un long monologue contre le pouvoir en place, rythmé autant par des mots forts que des conclusions qui feront grincer des dents.
Vingt minutes entre critique du pouvoir et idées pour un monde meilleur. Depuis le début de la pandémie, nombreuses sont les célébrités à avoir donné leur avis sur ce qu'il faut faire, ne pas faire, changer, ou accepter en cette période exceptionnelle. Cette fois, c'était au tour de Vincent Lindon. Pour Mediapart, dans un monologue de vingt minutes face caméra, l'acteur s'est lancé dans une profonde réflexion sur ce que dit la crise du coronavirus de la France, sixième puissance économique, et pourtant impuissante face à l'épidémie. Sa tribune, en vidéo mais aussi retranscrite sur le site de Mediapart, a été nommé "Comment ce pays si riche". Pour Vincent Lindon, une grande responsabilité incombe au chef de l'Etat, Emmanuel Macron, et son goût "pour la pompe et les rites de la monarchie". Au cours de sa prise de parole, l'acteur fait un état des lieux et un bilan peu brillant des trois premières années au pouvoir du président de la République, entre "reformes restrictives" et "répressions policières".
Emmanuel Macron fustigé
D'une colère froide, Vincent Lindon poursuit : "Occupés à bâtir leur nouveau monde, les responsables n’accordent qu’une attention distraite à un virus agressif", dit-il, et rappelle les priorités politiques d'il y a encore deux mois : le maintien des municipales. "Alors que l’épidémie progresse, se faisant pandémie, le pouvoir s’affole, s’agite comme un poulet sans tête. Sur quoi s’interroge l’exécutif aux premiers jours de mars ? Mais sur le maintien des municipales, bien sûr ! La veille du premier tour, le premier ministre joue les contorsionnistes, invitant les Français à rester chez eux, mais, en même temps, à aller voter. Chapeau l’artiste !", ironise finalement le comédien.
"Dilemme cornélien"
Les dernières décisions gouvernementales ne sont pas épargnées des critiques de l'acteur. Par exemple, la réouverture des écoles sur la base du volontariat... "Les parents seront libres de garder leurs enfants à la maison. Dans les milieux favorisés, on n’hésitera guère. Mais dans les milieux plus modestes, le dilemme est cornélien. Alors que le chômage enfle, dois-je exposer mon enfant au risque de tomber malade, ou accepter l’éventualité de perdre mon emploi ?", s'interroge-t-il, constatant les inégalités qui se creusent. Pour régler ces dernières, Vincent Lindon propose en conclusion des solutions, dont une plus développée que les autres : demander "aux plus grosses fortunes une solidarité envers les plus démunis. Cette idée, juste et légitime, pourrait prendre la forme d’une contribution exceptionnelle, baptisée « Jean Valjean », conçue comme une forme d’assistance à personnes en danger, financée par les patrimoines français de plus de 10 millions d’euros, sans acrobaties, à travers une taxe progressive de 1 % à 5 %, avec une franchise pour les premiers 10 millions d’euros". Un message qui fait beaucoup réagir sur les réseaux sociaux. La preuve : Vincent Lindon a été en top des tendances sur Twitter toute la journée de ce mercredi 6 mai.
Lire la suite de cet Article et voir la Vidéo sur Voici.fr - Vincent Lindon : le coup de gueule de l'acteur en pleine crise sanitaire