EDUCATION - L’Association des paralysés de France accuse le gouvernement de « sacrifier l’emploi des personnes en situation de handicap »…
Entre la sécurité et l’insertion des personnes handicapées, le gouvernement semble avoir choisi. Les universités ont en effet été autorisées à ne pas verser la totalité de leur contribution à ce fonds,
le FIPHFP. Or cette mesure a justement permis au gouvernement de dégager 30 millions d’euros pour assurer la sécurité dans l’enseignement supérieur face au
risque terroriste. Malin, à défaut d’être solidaire.
Tous les employeurs publics employant moins de 6 % de personnes handicapées doivent normalement contribuer à ce fonds. Selon l’Association des paralysés de France (APF), qui dénonce ce tour de passe-passe, les universités sont à 1,6 %.
« Main basse du gouvernement »
En 2016, elles vont donc payer moins qu’elles ne le devraient : « la dérogation a été reconduite pour cette année », précise-t-on au ministère de l’Education. Le gouvernement assure que la mesure ne « pénalise pas l’emploi des personnes handicapées ».
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Pour l’APF, cette « nouvelle main basse du gouvernement » va au contraire « se faire au détriment des droits des personnes en situation de handicap ». « Ce gouvernement ne cesse de remettre en cause les moyens alloués à l’emploi » de ces personnes, poursuit l’association.
Un budget à la baisse
De son côté, l’ancienne secrétaire d’Etat Marie Anne Montchamp, présidente du club Entreprises & handicap, a déploré un « coup préjudiciable » au FIPHFP. « La politique d’emploi en faveur de nos compatriotes handicapés ne peut en aucune façon être la variable d’ajustement des autres politiques publiques », a-t-elle déclaré dans un communiqué.
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