Saluée par le FMI et Bruxelles, décriée par la gauche: la loi Macron a eu depuis un an des effets "minimes" sur la croissance poussive de la France qu'elle devait libérer, mais elle garde un caractère symbolique pour les réformistes.
"Cette loi porte une série de mesures très concrètes qui ont commencé à changer le quotidien des Français", s'est félicité le ministre de l'Economie Emmanuel Macron dans une interview à La Dépêche du Midi parue jeudi, un an pratiquement après la promulgation du texte le 6 août 2015, au terme d'un parcours législatif semé d'embûches conclu par le recours au 49-3.
"Un an après, la quasi-totalité de la loi est en application: 60% de cette loi était directement applicable, donc en vigueur depuis un an, et les 40% restants nécessitaient des décrets qui ont quasiment tous été pris", a-t-il précisé.
M. Macron effectue régulièrement des points d'étape sur sa loi. En juin, il avait estimé à 1.500 les emplois nets créés dans le transport en autocar, mesure phare du texte. Il avait aussi vanté les bénéfices de l'ouverture des magasins le dimanche ou la réforme du permis de conduire qui permet d'en réduire le coût et la durée.
Les économistes consultés par l'AFP dressent un bilan plus critique. "A part les 1.500 emplois créés par les bus, l'impact est limité. C'est infinitésimal", constate Ludovic Subran, chef économiste de l'assureur Euler Hermes.
Il estime à seulement un "demi dixième de point" (soit 0,05%) l'apport de la loi à la croissance de la France, tombée à zéro au deuxième trimestre.
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