Depuis son lancement en 2006, Twitter s'était affirmé comme le réseau social "aux 140 caractères". Il devient désormais celui aux 280 signes. Un changement majeur qui a fait l'objet d'un test à grande échelle aux alentours de la rentrée et qui a manifestement séduit les responsables de l'entreprise. Ce changement radical dans la manière d'appréhender le concept même du tweet a une raison d'être toute simple : le taux d'abandon face à la limite de caractères. En clair, avec 140 caractères, de nombreux utilisateurs dépassaient la limite (9 % en langue anglaise) et n'allaient pas souvent au bout de la démarche, beaucoup décidant finalement de ne rien publier du tout.
Avec les 280 caractères, la proportion tombe à environ 1 %, selon Twitter, qui rappelle tout de même qu'il n'est pas question d'abandonner l'idée de contenus courts. D'ailleurs, les tests effectués avec le nouveau paradigme n'ont pas fondamentalement changé la physionomie du réseau. En effet, 5 % des tweets à peine auraient dépassé la limite de 140 caractères quand seulement 2 % auraient franchi la barre des 190. Pour l'entreprise, cela permet donc de subir moins de pertes tout en gardant une expérience en adéquation avec le concept même de brièveté de Twitter.
Rappelons que la fameuse limite historique des 140 caractères a souvent été remise en question et a d'ailleurs posé de nombreux problèmes, notamment lorsqu'un utilisateur postait des liens ou des images. Au fil du temps, les tweets n'intégraient plus ces éléments dans la limite de caractères et permettaient ainsi d'écrire un peu plus de contenu. Officialisée hier soir, la nouvelle limite se déploie peu à peu chez les utilisateurs du monde entier à l'exception des Japonais, Coréens et Chinois qui resteront aux 140 caractères. Pour Twitter, cette décision s'explique par le fait que ces langues permettent d'exprimer beaucoup de choses en très peu de signes.
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