New York (AFP) - Donald Trump s'en est pris mercredi aux services de renseignement et à la presse pour dénoncer de "fausses informations" sur d'éventuels liens secrets avec Moscou, devenues un des sujets des auditions au Congrès de ses futurs ministres qui se poursuivront jeudi.
"Ce sont des fausses informations. C'est bidon. Ces choses ne se sont jamais passées", a lancé Donald Trump lors de sa première conférence de presse depuis juillet, dans le hall bondé de la Trump Tower à New York, après la publication, par le site Buzzfeed, de 35 pages de notes alléguant de liens de longue date entre son entourage et le Kremlin.
Selon ces documents, à l'authenticité incertaine, les services russes d'espionnage disposent également d'informations compromettantes ("kompromat") compilées au fil des années, notamment sur des rencontres avec des prostituées à Moscou.
Le Kremlin a nié l'existence d'un tel dossier.
Le magnat de 70 ans a également annoncé des mesures pour prévenir tout futur conflit d'intérêt, des garde-fous jugés insuffisants par ses opposants démocrates.
Il a tâché de projeter l'image d'un homme prêt à assumer la fonction présidentielle, évoquant la réforme de la santé, la prochaine construction d'un mur à la frontière mexicaine, ou une réorganisation des appels d'offres dans la pharmacie.
- Critiques "malavisées" -
Mais outré par la diffusion des allégations sur la Russie, il a volé dans les plumes de Buzzfeed --"un tas d'ordures"-- et d'un reporter de CNN, à qui il a refusé d'accorder une question.
La chaîne d'information a rapporté mardi que les chefs du renseignement américain en avaient présenté un résumé de deux pages vendredi à M. Trump, ce que son entourage a démenti.
Ces notes ont été rédigées par un ancien agent des services secrets britanniques, Christopher Steele. Il a travaillé plusieurs années à Moscou pour le MI6 et a bonne réputation dans le monde du renseignement, selon le Wall Street Journal qui cite un ancien agent de la CIA.
Le futur commandant en chef s'en est aussi pris aux services américains, se demandant s'ils n'étaient pas la source de ces fuites.
"C'est scandaleux, scandaleux, que les agences de renseignements aient permis (la publication) d'une information qui s'est révélée être erronée et fausse", a-t-il dit. "C'est le genre de choses que l'Allemagne nazie faisait"., Walter Shaub.
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