Au total, en incluant les « fautes graves », 41 radiations ont été prononcées en 2016 dans l’enseignement public et privé, dont 16 en primaire et 25 dans le secondaire, a indiqué le ministère. Ce bilan inclut « quelques cas d’enseignants radicalisés révoqués », a précisé un porte-parole, sans autre détail.
Le nombre de radiations pour des affaires de mœurs (avec des faits qui ne se sont pas forcément produits dans un cadre scolaire) était de 27 en 2015, 19 en 2014, 26 en 2013 et 15 en 2012, rappelle la Rue de Grenelle.
L’éducation nationale a été secouée en mars 2015 par l’affaire de Villefontaine (banlieue de Lyon), avec la mise en examen du directeur d’une école maternelle pour des viols sur ses très jeunes élèves. Radié quelques jours après sa mise en examen, il s’est suicidé en détention en avril 2016.
Dans cette affaire, l’enseignant avait été condamné en 2008 pour recel d’images pornographiques, mais il avait continué d’exercer – après un long congé maladie –, l’éducation nationale n’ayant pas été informée des faits.
Loi Villefontaine
Après ce scandale, les ministres de l’éducation, Najat Vallaud-Belkacem, et de la justice (Christiane Taubira à l’époque) ont mis en place des référents au sein des parquets et rectorats pour fluidifier la transmission d’informations.
Une loi dite de Villefontaine oblige désormais le procureur de la République à informer l’administration des condamnations et de certaines mesures de contrôle judiciaire prononcées à l’encontre des personnes exerçant une activité en contact avec des mineurs, notamment pour des infractions sexuelles.es 18 autres académies jusqu’en décembre 2017.
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