Washington (AFP) - Un traitement expérimental contre la maladie d'Alzheimer s'est révélé potentiellement prometteur et sans effets toxiques, selon les résultats d'un petit essai clinique publiés mercredi.
Cette étude, qui paraît dans la revue médicale américaine Science Translational Medicine, a ouvert la voie à deux essais cliniques plus étendus qui sont en cours avec près de 3.000 participants.
Une molécule, appelée verubecestat, développée par les laboratoires américains Merck, réduit la présence de protéines toxiques beta-amyloïdes dans le cerveau en bloquant une enzyme appelée BACE1.
Dans la maladie d'Alzheimer, une dégénérescence neurologique incurable liée au vieillissement, ces protéines forment des plaques en s'agglutinant, ce qui altère le fonctionnement des neurones, affectant les capacités cognitives dont notamment la mémoire.
Les laboratoires pharmaceutiques mondiaux sont mobilisés pour développer des molécules capables d'arrêter ou d'inverser la formation de ces plaques.
Les traitements déjà commercialisés pour traiter Alzheimer minimisent les symptômes de la maladie mais aucun n'est encore capable de l'arrêter ou de ralentir sa progression.
Les 32 participants au premier petit essai clinique souffraient de la maladie d'Alzheimer à des stades précoces et modérément avancés.
Contrairement aux autres molécules neutralisant l'enzyme BACE1 développées et testées précédemment, la verubecestat n'est pas toxique.
Elle n'a ainsi pas provoqué d'effets secondaires hépatiques et neurologiques sévères, explique Matthew Kennedy, du laboratoire de recherche de Merck dans le New Jersey.
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