Télé Pourquoi la situation est explosive à France Télévisions

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Le groupe public, au bord de l'explosion, est miné par la réduction des coûts et le management. Ses journalistes ont déposé un préavis de grève.

 Un «mur des cons» à France Télévisions ? La rumeur en dit long sur le climat délétère qui règne au sein de la rédaction et l’amertume des journalistes face au management qualifié de «brutal».

L’ambiance à la rédaction de France Télévisions est plus que jamais explosive. Si le préavis de grève du 17 octobre porte officiellement sur la coupe de 50 millions d’euros du budget de l’audiovisuel public pour 2018 décidée par le gouvernement, les journalistes expriment aussi un ras-le-bol général face à un management jugé brutal et complètement sourd. Un «mur de cons», situé sur un placard près des couloirs des syndicats, affiche quasiment chaque semaine les nouvelles nominations de la direction, avec leurs noms, leurs visages et leurs fonctions de chacun, rapporte le site puremedias.com. La référence fait bien sûr penser à celui du Syndicat de la magistrature, révélé par le site Atlantico en 2013 et qui épinglait des personnalités plutôt de droite comme Sarkozy ou Eric Ciotti.

«C'est une sorte de Tour Eiffel à l'envers»

Mais l’esprit serait ici un peu différent. «C’est une façon de dénoncer le «ras-le-bol de tous ces gens qui sont nommés», explique un salarié dans l’article. «France Télévisions, c'est une sorte de Tour Eiffel à l'envers. On ajoute des têtes en haut, on en coupe en bas». Et de souligner une «hiérarchie pléthorique», alors que «ceux qui fabriquent l'information en bas se réduisent comme peau de chagrin». Parmi les têtes à claques des journalistes : Pascal Doucet-Bon, directeur éditorial des journaux de France Télé. «Depuis sa nomination, ça ne s'est pas arrangé du tout. Il déteste les magazines et préfère travailler avec des boîtes de production», confie un salarié à puremedias. Une petite phrase de ce dernier aurait mis le feu aux poudres : «180 personnes pour faire cette merde», aurait-il lâché lors d'une édition spéciale de franceinfo.

Aucun journaliste contacté n’a pu confirmer l’existence de ce «mur des cons». Mais tous confirment la profusion de «petits chefs». «On reçoit des ordres contradictoires en permanence, des chefs d’édition du matin ou du soir, de ceux rattachés à telle ou telle émission», atteste Raoul Advocat, secrétaire général du SNJ à France Télévisions. Et bien entendu, pas question de discuter : «le chef a toujours raison». 

Trois fois plus de «chefs» que dans une entreprise moyenne

Cette hiérarchie pléthorique est bien réelle, si l’on en croit un rapport de la Cour des comptes paru en 2016. On y apprend notamment que 550 salariés perçoivent un salaire supérieur à 8000 euros bruts par mois, soit un coût total de presque 70 millions annuels pour le groupe. Les magistrats dénonçent également un «sur-encadrement», avec un taux moyen de 63% de cadres, soit trois fois plus que dans la moyenne des entreprises françaises. Chez les personnels techniques, quatre salariés sur cinq seraient ainsi des cadres et à la direction de l’information, on compterait pas moins de 149 rédacteurs en chef ou rédacteurs en chef adjoints....

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