L'initiative va faire couler beaucoup d'encre. Dans le cadre d'un plan de recrutement de 10 000 réfugiés dans 75 pays d'ici 2022, Starbucks a commencé à recruter 2 500 réfugiés en Europe, rapporte ce mardi Europe 1. Le géant américain a annoncé avoir déjà démarré le processus dans huit pays européens : l'Allemagne, l'Autriche, l'Espagne, la France, la Grande-Bretagne, les Pays-Bas, le Portugal et la Suisse.
Une opération de communication qui avait été élaborée par le PDG de l'enseigne, Howard Schultz, proche des démocrates américains, après l'annonce du décret anti-immigration aux États-Unis. « La promesse du rêve américain est remise en cause », avait déclaré fin janvier Howard Schultz. « Nous devons nous assurer que nos élus nous entendent individuellement et collectivement. Starbucks fait sa part », avait-il fait valoir. Résultat, les réfugiés devraient représenter, d'ici cinq ans, 8 % des effectifs européens de la chaîne, qui compte aujourd'hui 30 000 salariés en Europe.
L'emploi, moteur de l'insertion
En France, cela fait plusieurs années que l'embauche des réfugiés est au cœur des préoccupations économiques. En 2015, le Medef réfléchissait déjà à des mesures pour faciliter leur insertion dans l'Hexagone. De nombreuses entreprises du CAC 40 (Total, Air Liquide...) s'étaient engagées à la fois à fournir des locaux et du matériel pour l'accueil des réfugiés mais aussi, par la suite, à les accompagner professionnellement via des formations, avec d'éventuelles embauches à la clé. Outre-Rhin, de hauts responsables de l'économie allemande ont demandé en 2015 la simplification et l'allègement des mesures administratives qui peuvent être un frein à l'embauche de réfugiés.
Pour rappel, plus de 350 000 migrants sont arrivés en Europe en 2016, la majorité en provenance de Syrie. Ils sont également plus de 4 000 à avoir perdu la vie en Méditerranée.
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