Le gouvernement présente mercredi en Conseil des ministres le dernier projet de budget de la Sécu du quinquennat, promettant à quelques mois de la présidentielle un quasi-retour à l'équilibre des comptes. Un rétablissement partiel atteint au prix d'économies renforcées dans la santé.
"La gauche fait le job": "en 2017, il n'y aura plus de "trou de la Sécu"", a assuré sur son blog la ministre de la Santé, Marisol Touraine, qui vient de vanter "le bilan social formidable" de François Hollande dont elle est l'un des plus fidèles soutiens.
A sept mois de l'élection présidentielle, la ministre a promis, lors de la présentation il y a une dizaine de jours du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2017, de ramener le déficit du régime général (maladie, retraites, famille, accidents du travail) à 400 millions d'euros, contre 3,4 en 2016.
Deux branches seraient excédentaires, accidents du travail et retraites, tandis que la famille serait à l'équilibre et l'Assurance maladie, elle, en déficit de 2,6 milliards d'euros.
La situation serait une première depuis 2001. Le solde, qui était alors positif de 1,2 milliard d'euros, n'avait ensuite cessé d'être dans le rouge jusqu'à atteindre - 23,9 milliards d'euros en 2010, puis 13,3 milliards d'euros à l'arrivée du gouvernement en 2012.
Interrogée sur l'ampleur surprenante de cette réduction, la ministre a souligné qu'elle n'était pas le fruit d'un "miracle", mais liée à des "réformes structurelles" et à "l'amélioration de la situation" du pays qui a conduit à un supplément de cotisations sociales avec "la création d'emplois".
"Quel qu'il soit, le gouvernement qui présentera la prochaine loi de financement de la sécurité sociale sera redevable à l'égard de celui qui l'aura précédé", a également prévenu le secrétaire d'Etat au Budget, Christian Eckert.
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