Si vous voyez naviguer sur la Seine un drôle de bateau volant dans les jours qui viennent, ne vous frottez pas les yeux, il s'agira sans doute d'un prototype de bulle de la startup SeaBubbles...
Les premiers tests du nouveau prototype de bateau volant de SeaBubbles se déroulent actuellement sur le Lac Léman. Ces nouvelles "bulles" mises au point avec la participation de plusieurs experts de la Coupe de l'America vont débarquer à Paris dans le courant du mois d'avril pour faire la démonstration de leur viabilité. Plus qu'une nouvelle vague de tests techniques, cette arrivée des derniers prototypes de SeaBubbles dans la Capitale sert en réalité un objectif commercial, comme l'indique Alain Thébault à nos confrères du Figaro : "Avec nos nouvelles commandes électriques, qui actionnent des petits flaps, nous avons un niveau de stabilité qui nous permet d'ouvrir notre carnet de commandes dans les prochaines semaines".
En effet, la startup envisage de proposer en précommande une centaine de bulles d'ici à la fin de l'été, et souhaite pouvoir effectuer ses premières livraisons sur la première moitié de l'année 2019. C'est d'ailleurs à Paris, à la mi-juin, que devrait se tenir la conférence de presse durant laquelle sera annoncé leur prix de vente. En attendant, les SeaBubbles vont devoir passer le cap de l'homologation, ce qui devrait prendre cinq semaines environ. Sur des parties de la Seine définies en amont, ces bulles volantes pourront se déplacer à une vitesse maximale de 18 à 20 km/h, en dépit de la limite de 12 km/h normalement imposée aux bateaux traversant Paris. Cette vitesse permettra bien à ces bulles de voler, sachant qu'elles ne s'élèvent au-dessus de l'eau qu'à partir de 18 km/h. Elles devront donc prouver qu'elles peuvent s'adapter dans ces conditions au trafic dense d'un fleuve en agglomération, comme l'est la Seine à Paris.
Si tout se déroule sans accroc pour SeaBubbles , la startup devra rapidement mettre en route la production de ses bulles à une échelle industrielle, ce qui sera un tout autre défi. Alain Thébault rêvait de bateaux volants 100 % "made in France" mais le patron de la startup reconnaît que pour des questions de coûts et de savoir-faire, ce ne sera certainement pas possible, tout du moins au départ.
Lire la suite : SeaBubbles va tester ses nouveaux bateaux volants à Paris