Le consortium mené par le groupe russe Rostec vient officiellement d'annoncer l'abandon de son projet de construction d'une raffinerie en Ouganda.
Selon le management du groupe, « cette décision vient suite à la baisse continue des prix du baril. Une conjoncture qui n'aurait pas permis un retour sur investissement en se référant à l'accord de principe conclu en 2015, que la partie ougandaise semble avoir renié. Ce qui de facto rend ce projet non attractif et ne nous laisse d'autre choix que de l'abandonner ».
Avant de jeter l'éponge définitivement, Rostec avait au préalable suspendu sa participation dans le projet de raffinerie dès le mois de juillet dernier. Une décision qui visait à faire pression sur la partie ougandaise du projet. En effet, 2 ans après la conclusion de l'accord portant sur la construction de la raffinerie d'une capacité de 60.000 barils par jours, pour un investissement de quelques 3 milliards de dollars, les relations ont été définitivement rompues entre les deux partenaires.
Kampala prospecte déjà ailleurs
Pour Kampala, cette situation serait le résultat du retard accusé au niveau du chantier. Un ralentissement qui serait dû aux sanctions économiques imposées par l'Union européenne et les Etats Unis à Moscou, suite à l'annexion de la Crimée. Ce qui a poussé les autorités a commencer des négociations avec d'autres groupes susceptibles de finaliser le projet. Le chinois Sinopec, le français Total ou encore l'anglais Tullow Oil sont notamment en lice pour reprendre le flambeau.
Le groupe Rostec est rappelons-le, une entreprise présente dans la défense (Kalachnikov), la machinerie (Stankoprom), les biotechnologies (RT-Biotechprom), la chimie, l'automobile (Avtovaz).... Pour remporter l'appel d'offre de la raffinerie, ce mastodonte s'était constitué en consortium réunissant autour de lui le fonds VTB Capital (pour chapeauter le financement) et Tafnet (qui devait s'occuper
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