L’énarque, ancien directeur général de la Caisse des dépôts et de l’ONG Greenpeace, est mort vendredi 13 septembre, à l’âge de 85 ans.
Robert Lion, « serviteur passionné de l’Etat et écologiste engagé », est mort vendredi 13 septembre à l’âge de 85 ans, a annoncé
Né en 1934 à Paris, fils du résistant Pierre Lion, ce diplômé de Sciences Po et de l’ENA a commencé sa carrière en 1961 à l’inspection générale des finances, chargé du logement au ministère de l’équipement. Entre 1974 et 1981, il dirige l’Union nationale des HLM, avant de devenir directeur de cabinet du premier ministre socialiste Pierre Mauroy, lors de l’arrivée de la gauche au pouvoir.
En 1978, il a fondé le Comité d’action pour le solaire, en en devenant le premier président. L’association a été par la suite absorbée dans l’Agence pour les économies d’énergie (AAE) au cours des années 1980. Il a été directeur général de la Caisse des dépôts et consignations de 1982 à 1992.
Il a fait aussi partie du « groupe des 4 » (aux côtés de Jack Lang, Christian Dupavillon et Yves Dauge) qui conseillait François Mitterrand pour les grands travaux. Nommé président de la SEM Tête Défense, il a organisé le concours Tête Défense qui verra naître le projet de l’arche de la Défense, dont il a supervisé la construction, avant de prendre la direction de l’établissement qui a géré l’arche. Il a également été président de l’Association française d’action artistique (AFAA) entre 2000 et 2006.
Président de plusieurs ONG
Après sa carrière professionnelle, Robert Lion s’est engagé dans le monde associatif, en particulier au sein de l’association Energy 21 et d’Agrisud International, organisme de coopération international dont il a été président jusqu’à sa mort. Il a aussi participé au Grenelle de l’environnement en 2007, puis a pris la présidence de Greenpeace France entre 2008 et 2009.
Cet engagement écologiste s’est traduit aussi en politique, puisque l’ancien militant socialiste est devenu conseiller régional Europe Ecologie-Les Verts à Paris en 2010. Il incarne alors l’aile « pragmatique » du parti, parfois en désaccord avec les militants plus radicaux, comme le relatait un portrait dans Terra Eco en 2009.
Source : Robert Lion, grand commis de l’Etat et militant écologiste, est mort