Record du monde, JO, Mondiaux en salle, Championnats d'Europe... Renaud Lavillenie a tout gagné sauf les Championnats du monde en plein air. Retour sur ses quatre tentatives depuis 2009. Quatre podiums mais surtout quatre immenses déceptions.
2009 : 3e
Alors qu'il a débuté l'année 2009 avec un record en extérieur à 5,70 m, Renaud Lavillenie passe 6,01 m en juin. En août, il aborde ses premiers Mondiaux à Berlin avec le double statut de n°1 mondial et de favori, d'autant que Steve Hooker s'est blessé à une cuisse. Affaibli, le champion olympique australien ne peut tenter que deux sauts mais passer 5,90 m au second lui suffit pour devenir champion du monde devant Romain Mesnil (5,85 m) et Lavillenie (5,80 m). «C'est l'amertume et la déception qui prédominent (...) En même temps il y a six mois, la médaille de bronze, je n'y pensais même pas (...) Je fais des petites fautes de paramètres techniques mais c'est l'apprentissage», résume l'Auvergnat.
2011 : 3e
«Pour battre Renaud, il faut passer des barres avant lui, lui mettre la pression. Il est très bon quand il est devant ; un tout petit peu moins quand il est mené», explique Romain Mesnil la veille de la finale à Daegu, en Corée-du-Sud. Ultra-favori en l'absence de Steven Hooker, Lavillenie est surpris par le fait que Pawel Wojciechowski, dernier repêché des qualifications, franchisse le premier 5,90 m en touchant la barre avec la jambe et le torse. Le Français panique et se rate à 5,95 m, gardant le bronze pour un saut à 5,85 m. «Cinq mecs à 5,85 m, dont deux à 5,90 m, on ne peut pas dire que c'est un petit Championnat (...) Ce n'est pas la place idéale mais je suis encore présent», se console-t-il.
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