Le directeur de la CIA John Brennan a affirmé samedi qu'un rapport top secret sur le 11-Septembre qui pourrait être déclassifié ne devait pas être considéré comme une preuve de la complicité de l'Arabie saoudite dans ces attaques.
Une décision doit être annoncée prochainement sur une possible déclassification de ce document ultrasensible qui dort depuis 15 ans dans un coffre-fort du Congrès des Etats-Unis.
Le rapport avait été rédigé en décembre 2002 par les commissions sur le Renseignement de la Chambre des représentants et du Sénat, mais le président de l'époque, George W. Bush, l'avait expurgé de 28 pages dont il avait ordonné la classification, officiellement pour protéger les méthodes et les sources du Renseignement américain.
L'ancien vice-président de la commission sénatoriale, l'ex-sénateur de Floride Bob Graham, a récemment réclamé que ces 28 mystérieuses pages soient rendues publiques. Il accuse des responsables saoudiens, en particulier des cadres à l'époque de l'ambassade d'Arabie saoudite à Washington et du consulat en Californie, d'avoir apporté une aide financière aux pirates de l'air des avions-suicide du 11 septembre 2001.
"Je crois que ces 28 pages vont être rendues publiques, je pense que c'est bien qu'elles le soient. Mais les gens ne devraient pas prendre cela comme une preuve de la complicité saoudienne dans les attaques", a affirmé M. Brennan dans une interview à la chaîne à capitaux saoudiens Al Arabiya.
Il a souligné que le rapport avait été rédigé un an après les après les pires attentats jamais commis sur le sol américain (près de 3.000 morts) -dont 15 des 19 auteurs étaient Saoudiens- et revendiqués par Al-Qaïda.
C'était "un rapport très préliminaire, qui tentait de rassembler des éléments d'information, sur qui était responsable" de ces attaques, a affirmé M. Brennan dans un extrait de l'interview diffusé par la chaîne basée à Dubai...
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