A deux semaines du premier tour de l’élection présidentielle, Marine Le Pen a soulevé un tollé dimanche 9 avril en estimant que la France n'était "pas responsable" de la rafle du Vel d'Hiv en 1942 à Paris, au cours de laquelle plus de 13.000 juifs avaient été arrêtés. Une sortie condamnée par tous les candidats à l’élection présidentielle.
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Emmanuel Macron
Invité de BFMTV dimanche soir, Emmanuel Macron est le premier à avoir réagi. "D'aucuns avaient oublié que Marine Le Pen est la fille de Jean-Marie Le Pen", a ironisé le candidat d’En marche ! Et de poursuivre :
Il ne faut pas avoir de complaisance ou minimiser ce qu'est le Front national aujourd'hui dans notre pays. Donc c'est une faute grave, ce qu'elle a fait […] Je pense que Jacques Chirac avait justement pris ses responsabilités et eu un geste courageux.
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Benoît Hamon
Benoît Hamon, lui aussi, a établi un parallèle entre la déclaration de Marine Le Pen et les polémiques passées déclenchées par son père. Invité de RTL, voici l’échange qu’il a eu avec Elizabeth Martichoux :
- Benoît Hamon : Non elle n’a pas raison. Elle n’aime pas l’Histoire, je pense qu’elle l’arrange.Elle l’arrange parce que la responsabilité de la France est évidente. Il n’y avait pas un soldat allemand pour prêter main forte aux policiers pour opérer cette rafle du Vel d’Hiv. La réalité, c’est que le président de la République Jacques Chirac avait fait un choix qui était un choix important, en rupture avec ce qui avait pu être dit auparavant. Moi, je l’approuve et c’est le sens de l’Histoire que de reconnaître la responsabilité de la France.- Journaliste : Est-ce que c’est un hasard que Marine Le Pen le dise maintenant, à 15 jours de la présidentielle ? Ou est-ce qu’il y a une intention derrière finalement d’avoir une certaine filiation avec des propos paternels ?
- Benoît Hamon : Je ne sais pas si c’est calculé mais en tout cas, si on doutait que Marine Le Pen est d’extrême droite, on ne peut plus en douter.