A moins d’une semaine de la journée de mobilisation contre la hausse du prix des carburants, le 17 novembre, l’exécutif continue de réfléchir à un plan de soutien au pouvoir d’achat des Français. Une nouvelle réunion interministérielle devait avoir lieu lundi matin à Matignon, alors que le ministre de la transition écologique, François de Rugy, a évoqué les principales mesures envisagées, vendredi 9 novembre, sur Franceinfo.
D’abord, élargir le nombre de bénéficiaires du chèque énergie, qui doit passer de 150 à 200 euros en moyenne en 2019. Ensuite, généraliser et défiscaliser l’aide au transport versée par certaines régions, comme les Hauts-de-France. Enfin, étendre la prime à la conversion automobile aux « gros rouleurs », même si leur véhicule n’est pas aussi ancien que l’exige le dispositif.
Le gouvernement envisage de doubler le nombre de primes (de 500 000 à 1 million de primes financées) pendant le quinquennat. « Un geste supplémentaire en matière de rénovation énergétique devrait également être étudié lundi », selon un proche des discussions, alors que la hausse des factures de chauffage au fioul est aussi une préoccupation.
« La stratégie du gouvernement est la bonne »
Les propos d’Emmanuel Macron, jeudi sur France 3, ont donné une feuille de route claire au gouvernement : « Il y aura une réponse, j’entends cette inquiétude [à propos des prix à la pompe] et elle est légitime », avait indiqué le chef de l’Etat, tout en affirmant que « la stratégie du gouvernement » d’augmenter les taxes « est la bonne ».
Dans un contexte de contrainte budgétaire, et alors que le projet de loi de finances pour 2019 a déjà largement entamé son parcours à l’Assemblée nationale, les débats restent âpres avec Bercy quant à l’étendue des mesures à prendre afin de calmer la grogne fiscale.
« Il faut aider les Français. Nous ne sommes pas sourds au problème, explique-t-on à Bercy. Mais on a une logique, qui est d’utiliser de moins en moins d’objets carbonés. On ne va donc pas juste donner de l’argent aux gens alors qu’on augmente les taxes. Que les foyers défavorisés soient un peu plus soutenus par le chèque énergie ou l’aide au transport, en revanche, c’est à regarder de près. »
Interrogé sur le coût de ces mesures, vendredi, M. de Rugy a botté en touche. L’AFP évoque un plan de 400 millions à 500 millions d’euros d’aides, en incluant la hausse déjà annoncée du chèque énergie (200 millions d’euros).
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